Histoire du Club

Les couleurs :

L'association dite Cercle de l'Aviron de Calais a été fondée en 1926 à la suite de la fusion de l'Union nautique de Calais, fondée en 1863, et de l'Emulation nautique de Calais, fondée en 1876, et est de ce fait l'un des plus vieux club de France.

Les premières heures de gloire de l'Union Nautique commencèrent un 14 août 1898 sous la présidence de M. W. Smith. A cette époque le club était fort de ses 218 membres honoraires et 68 actifs.  L'équipe juniore Eglantine, dont nous donnons la photographie a été la plus forte cette année, non seulement des équipes à 4 juniors et à 4 seniors de la région Nord, mais elle s'est classée, par sa course à Villefranche, la première des équipes à 4 seniors de la France. Cette équipe composée de MM. A. Williot, C. Fouquart, Péchell et Gest, a la gloire d'être désignée pour représenter la France aux championnats européens.

 

Le 17 aôût, à Turin, dans le championnat d'Europe à 4 rameurs où elle a l'honneur de représenter le rowing français, après être partie en retard et avoir été mauvaise troisième pendant une partie de la course, elle arrive seconde bien près du premier Gandafleur qu'elle a déjà battue, se classant devant l'équipe italienne et montrant ainsi son énergie.

 

En 1905, la renommée nationale des deux clubs n'était plus à faire. Elle reposait essentiellement sur les exploits  des équipes Violetta (Cordier, Buttez, Duquenoy et Monthuy) pour l'Union Nautique et l'Insouciant, Primevère, l'Indifférent (Denonne, D.., Auber et Torgue) pour l'Emulation Nautique.

En 1926, ces deux sociétés allaient fusionner, avec l'application de Cercle de l'aviron. Le nouveau groupement connait une très grande prospérité. Le cercle de l'aviron possèdait deux garages. L'un était situé au quai de la Tamise, l'autre quai du Rhin. C'est durant cette décennie que la paire calaisienne composée de Joan et Delobel, imprime leur supériorité sur les eaux de France et d'Europe. Ils enlevèrent le titre de champion d'Europe ce qui fera la fierté de toute une ville.

La guerre de 1939 allait jeter à terre les réalisations, et les rêves des membres du cercle de l'aviron. Le garage du quai de la Tamise fut détruit par les occupants et les bombardements alliés.

Après le conflit mondial, il fut impossible au C.A.C de se réinstaller sur ses anciens emplacements. Il fallut attendre les 20 ans de la société pour qu'elle retrouve un autre garage. Il fut aménagé au quai du lieutenant Andrieux aux soins de la municipalité que présidait Hubert Défachelles. Nous sommes en 1946. Sous l'impulsion de René Aubert et Jacques Guilbert alors entraineur, mais qui deviendra le président emblématique du CAC en 1950, le club était florissant avec plus de 50 licenciés.

 

Malgré le manque de matériels, de locaux définitifs, et sous l'impulsion d'anciens rameurs, les entrainements reprennent. Régulièrement le C.A.C participa aux championnats du Nord, où il gagna nombre de rencontres et un certain 7 juillet 1957  le championnat de France avec l'équipe Bougaran, Dumesnil, Delasalle, Lelart et Mlle Demarescaux, une course phénoménale. Aux dires du speaker de l'époque "Jamais, je n'ai vu pareil effort". Et pourtant ils ne partaient pas favoris. Imaginez, à 1 km de course, Lelart, le chef de nage, lance sa casquette de rage au fond du bateau tout en ramant. celle-ci avait rétréci après que le rameur l'ait trempée pour se rafraîchir, cela l'avait tellement agacé qu'il fut surmotivé pour aller chercher la place de vainqueur.

 

Ils enchaineront les victoires dans les regates du Nord et s'illustreront magnifiquement, quelques temps plus tard avec la coupe Glandaz ce qui leur vaudra d'être reçus officiellement en mairie de Calais comme digne représentants du sport local.

 

Mais même au prix de ces efforts et de cette renommée qui dépasse nos frontières, le club va mal, il doit à nouveau déménager et rejoint les fosses de la Citadelle. L'avenir du club est incertain et se trouve dans la possession d'un garage définitif qu'il peine à avoir. M. Jacques Guilbert parle déjà de la commune de Coulogne qui semble vouloir les accueillir. "A Coulogne, nous sommes proches du canal. nous n'aurions pas de difficultés à passer les ponts et à jouer les équilibristes. Certains rameurs avaient trouvé un système, ils se mettaient debout sur leur bateau, le faisaient glisser lentement, bondissaient sur le pont et à toute allure rattrapaient leur embarcation de l'autre côté. Ce n'était pas l'idéal, surtout quand il fallait répéter ce petit manège à trois reprises sur 1 km et réitérer au retour. Seulement ce projet se chiffrait à quelques 100 mille euros qui ne pouvait être financé par la commune ou par les soutiens financiers qu'ils leur étaient proposés.

De ce fait, un nouveau local du Cercle de l'aviron, plus adapté aux finances de l'époque, mais moins adapté aux besoins, voyait le jour en 1960, quai du Danube. Pour pallier le manque de place, certains bateaux et avirons durent être stockés dans les locaux des clubs voisins. Et le club fonctionna tant bien que mal au ralenti.

Au début des années 70, le club perdait de sa superbe. Il ne restait que 35 licenciés. Les dirigeants refusèrent d'abdiquer et pariaient sur la jeune génération (Caboche, Chatelain, Anot...) qui s'illustraient déjà sur la Régate Internationale de Calais, les Régates d'Amiens ou de Lille, en skiff, en deux ou quatre avec l'équipe Gennari.

 

Mais c'était sans compter sur la reconstruction du pont Faidherbe qui allait sonner le glas et chasser l'aviron de sa base du Danube. Le club sommeilla à la fin des années 70 et malgré les tentatives de M. Dominique Caboche et M. Gilles Dumont pour lui redonner un énième souffle en 1981, le Cercle de l'aviron de Calais agonise.

Après 30 ans d'interruption quasi continue, le club est de retour sur les eaux calaisiennes grâce aux initiatives d'un duo d'hommes très motivés, Dominique Caboche (professeur d'EPS, ancien rameur), sur lequel Jacques Guilbert avait misé tous les espoirs et qui ne l'aura sans doute pas déçu, et Nicolas Zlatanov, ancien rameur bulgare. L'envie est là et les résultats se font sentir rapidement.

Après de multiples rendez-vous avec les élus locaux et sur la base d'un projet solide, le club renaît de ses cendres et s'implante à Coulogne (commune du calaisis), chemin du Halage.

 




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